Le message de la Bible
Découvrez la « Bible en 1000 mots » (4 à 6 minutes de lecture!) par le pasteur Florent Varak
La Bible comprend 66 livres rédigés sur 16 siècles par une quarantaine d’auteurs. Elle se compose de deux parties: l’Ancien Testament (la Bible juive) et le Nouveau Testament.
* * * * * * *
La Bible s’ouvre sur un acte de création. Dieu, éternel et glorieux, est unique en ce qu’il est un et trois personnes. Il jouit d’un bonheur absolu, qu’il partage en créant l’univers. Il fonde le temps et l’espace. Puis il crée homme et femme à son image. Ils sont le couronnement de sa création, vivant en sa présence, et le représentant sur terre. L’abondance est paradisiaque. Les relations sont simples et harmonieuses.
Ce monde n’a qu’une seule contrainte: avoir confiance dans les directives divines en refusant de prendre du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Ce fruit révèlera si l’humanité restera loyale à Dieu. Mais un mystère sombre obscurcit ce tableau. Une créature énigmatique se rebelle contre son créateur et sombre dans l’opposition contre Dieu et les siens. Séduits, les humains se rebellent contre Dieu et sombrent à leur tour. Ils deviennent mortels. Ils sont expulsés du jardin. Ils s’éloignent, s’enfuient, s’enfoncent. L’image divine en eux est profondément abîmée.
Cette transgression, l’essence même du péché, touche toute la création, livrée à un instinct d’un autre ordre. La souffrance devient universelle.
L’histoire se rapproche de notre expérience: de belles choses à vivre, mais teintées d’angoisse, de honte, de culpabilité. Les humains tentent de masquer d’un vêtement leur vraie nature, mais c’est insuffisant pour guérir leurs cœurs, leurs relations, et leurs sentiments. Ils sont orphelins.
La suite de l’histoire est le drame glorieux d’une réconciliation que Dieu offre à ces humains prétentieux, mais qu’il aime. Dieu promet qu’un homme écrasera le Mal et nous rétablira dans sa famille.
Dieu se révèle à Abraham, et établit une alliance qui touchera toutes les nations. Désormais, tout s’orchestre autour de cette promesse. La famille d’Abraham, devenue Israël, devient esclave en Égypte. Dieu envoie Moïse pour délivrer son peuple. Moïse apporte aussi la Loi, au noyau très simple: tu aimeras Dieu de tout cœur, et ton prochain comme toi-même. Israël devait incarner le bonheur de vivre avec Dieu. Hélas, qui peut aimer ainsi ? L’échec d’Israël est cuisant.
Mais la promesse demeure et se précise. Dieu couronne David, berger emblématique du Roi-Messie qui vient bientôt. Des rois se succèdent, souvent mauvais. Israël est exilé 70 ans à Babylone. Des prophètes annoncent la venue du Messie. Il transformera d’abord les cœurs, avant d’établir son règne. Ce Messie sera l’ultime guérisseur.
Quatre siècles de silence séparent l’Ancien du Nouveau Testament. Les empires ont changé. Rome domine sur Israël. La promesse s’accomplira bientôt.
Dieu le Père envoie Jésus, la Parole éternelle, qui devient homme du sein d’une vierge. C’est un signe immanquable: il est distinct, il est cadeau, il est humain. Il confrontera l’hypocrisie des religieux, relèvera les opprimés, accomplira des miracles qui prouvent sa puissance et son autorité.
Pendant trois ans, Jésus parcourt le pays. Il choisit douze hommes, les apôtres, qu’il forme au cours de son périple. Ils sont les témoins émerveillés de ses prodiges, de ses discours et de son amour désintéressé. Ils entrevoient la gloire unique de Dieu. Mais ils peinent à comprendre ce qui se trame.
Jésus est crucifié. Par l’ordre éternel de Dieu et le consentement explicite de Jésus. C’est un chef-d’œuvre de justice et d’amour. De justice car le mal doit être condamné. Notre mal. Celui de notre indépendance et de notre égoïsme. Dieu déverse sur Jésus toutes nos transgressions, qu’il paye par sa mort. D’amour enfin car la bienveillance de Dieu, son pardon et son honneur sont désormais accessibles. Si je l’accepte, Dieu le Père m’accorde toute sa pureté. Il m’adopte comme son enfant, me libère de mes regrets, et annule ma dette. C’est le grand échange, le parfait sauvetage.
Voilà le centre de l’Évangile. Partout ailleurs, les hommes tentent de monnayer leur part de ciel par de bonnes œuvres, des rites ou des souffrances. Jésus proclame à la croix «tout est accompli». Il meurt et ressuscite, rejoint le Seigneur. Il est dorénavant et pour tous les siècles, Dieu-homme, l’homme-Dieu, le pont parfait entre les deux.
Jésus vit la vie parfaite que j’aurais dû vivre
(mais que je n’ai pas vécue),
Jésus connaît la peur, le jugement, la honte et la mort que j’aurais dû connaître
(mais que je ne vivrai jamais)
Jésus ressuscite pour une vie que je ne devrais pas vivre
(mais que je vivrai éternellement).
Sa vie pour la mienne. Ma vie par la sienne!
Jésus est le juriste qui me défend. Il me demande «seulement» d’admettre ma faillite spirituelle, et que ma confiance en lui soit complète et exclusive.
Cinquante jours après la résurrection, la promesse se concrétise. Dieu envoie son Esprit sur toute personne qui se tourne vers Jésus Christ. L’Esprit sera le second défenseur. Celui qui applique les bénéfices de l’œuvre de Jésus à la vie des croyants. Il accompagne, relève, reprend, encourage, équipe au service… Il restaure l’image divine en celui qui le reçoit.
L’enthousiasme est palpable et se propage. Les apôtres proclament qu’une vie nouvelle et différente est possible par une conversion personnelle à Jésus. Il est le pain de vie, l’eau qui désaltère. La vie fait sens dans cette relation à Dieu.
Sans contrainte ni violence, par le seul témoignage des chrétiens, des églises se créent, à Jérusalem, à Antioche, à Corinthe, à Éphèse et jusqu’à Rome. Ces églises ont des joies, des problèmes et des questions ! Les apôtres ou leurs associés envoient 21 lettres pour les instruire ou former leurs responsables. Elles approfondissent le message de l’Évangile: l’amour loyal de Dieu réoriente la vie. L’église est une famille, un temple, un corps, une épouse spirituelle censée vibrer de l’amour de son Sauveur. Chacun reçoit la capacité de servir Dieu et son prochain.
Puis la promesse s’accomplira pleinement: Jésus reviendra un jour. Il jugera, et laissera dans leur isolement ceux qui laissent Christ loin d’eux. Il établira un règne universel de paix. La malédiction sera levée et le monde expurgé de sa corruption. Dieu essuiera toute larme. Le paradis reviendra. La rédemption sera achevée. Un Dieu glorieux et heureux au centre d’un peuple joyeux. Pour l’éternité.